Le bloc-note d’un écrivain, d’un poète ou d’un auteur de chansons n’est pas un journal où l’on consigne moments marquants et événements de sa vie, en tant d’expliquer le sens de celle-ci ou de la mettre en valeur. Ce n’est pas non plus le carnet de terrain du chercheur, ethnologue, ethnomusicologue ou sociologue, qui note de manière systématique ses observations sur un groupe social ou une communauté humaine.
C’est l’endroit où celui qui écrit note ses idées, ses réactions personnelles à des événements qui le touchent ou qu’il observe (avec ou sans empathie), où il note aussi ce qui le heurte et le mets en colère ou au contraire ce qui le touche et le rend soit triste ou heureux. Ce bloc-note, ou dans mon cas souvent un carnet de taille moyenne ou petite mais avec un bon nombre de pages (Moleskine quand je suis un peu fortuné), c’est le support où l’on fixe des idées, des bribes de phrases, parfois des vers ou une strophe de chanson, en fait surtout ce que l’on ne veut pas oublier.